Marche Internationale de Diekirch 2020. Annulé!


MÉDAILLE DE LA « MARCHE DE L’ARMÉE »

Parmi les premiers au monde les troupes de JEAN L’AVEUGLE se servaient d’armes à feu. Il s’agissait de bombardes d’un calibre de 20 cm projetant des boulets de pierre à plus de 200 mètres. La longueur du tube était d’environ trois calibres du tube. La bouche à feu était montée sur un affût de bois muni de deux roues.

Jean l’Aveugle ou JEAN DE LUXEMBOURG (1296 – 1346), roi de Bohême (1310 – 1346), fils de l’empereur Henri VII, fut tué dans les rangs français, à la bataille de Crécy, où il avait, malgré sa cécité, vaillamment combattu.

Le 10 août 1296, Marguerite de Brabant, épouse de Henri V, empereur sous le nom de Henri VII, donna au château de Luxembourg le jour à un garçon, qui reçut le prénom JEAN. A quatorze ans, Jean allait être majeur, et c’était une excellente occasion pour lui donner le titre de Comte de Luxembourg. Le 3 juillet 1310, Jean porte pour la première fois le titre de Comte de ce pays.

Le 30 août de la même année, Jean Comte de Luxembourg fut marié à Elisabeth, fille de Wenceslas II. Un peu avant la cérémonie, Henri VII, assis sur un trône, attendait le cortège qui s’avançait lentement. Au milieu de chevaliers, le jeune Jean, dans un véritable nuage d’étendards portant le lion de gueules sur fond d’argent, armes des Luxembourg, se détacha tout de suite. Il s’avança vers son père, sauta de sa monture, se précipita vers l’empereur et tomba à genoux à ses pieds. Ce fut à ce moment que Henri VII lui fit prêter serment et lui donna l’investiture du royaume de Bohême.

Dans toute l’Europe Jean, roi de Bohême, était mêlé dans des guerres. Il combattait en Bohême avec Louis de Bavière contre Frédéric le Beau d’Autriche. En Lorraine il faisait la guerre contre la ville de Metz, aux Pays-Bas contre la Flandre et le Brabant. Il entreprit plusieurs expéditions contre la Lituanie et contre l’Italie du Nord.

Le 11 juillet 1346, le fis de Jean fut élu à Rens (Rhénanie-Palatinat) Empereur sous le nom de Charles IV (couronnée à Bonn le 26 novembre 1346). Jean et son fils Charles se rendirent à Trèves où Jean l’Aveugle reçut l’appel à l’aide de Philippe de Valois (Philippe VI), Roi de France, lui demandant d’une manière pressante, de venir à son aide contre les Anglais.

Après des mois de trêves prolongées et d’interventions pontificales, la guerre avait repris entre Edouard III et Philippe VI. Pendant que le gendre du roi aveugle, le Duc de Normandie, assiégeait la place de l’Aiguillon, Edouard III débarquait sur la côte du Cotentin le 12 juillet 1346. Edouard avait mené une campagne facile en Normandie par Valognes, Saint-Lô, puis Caen. De Lisieux, Edouard III, évitant Rouen, remonta la vallée de la Seine, mit Louviers à feu et à sang, prit Gaillon, ne put passer la Seine à Vernon et se dirigea sur Mantes.

Le 12 août, Edouard III continua sa marche sur Paris. Philippe de Valois avait donné l’ordre de faire démolir les maisons qui avaient été construites hors de la ville. Les propriétaires protestèrent, puis s’armèrent pour empêcher l’exécution du projet. Jean l’Aveugle et son fils Charles, qui se trouvèrent avec 500 chevaliers à Paris réussirent à apaiser la sédition. L’armée anglaise commence à se retirer, vu le manque de vivres. Elle se dirige vers la Somme. Après être passée à Poix, l’avant-garde est attaquée par les chevaliers de Jean l’Aveugle, mais le Comte de Northampton vient au secours et repousse les Luxembourgeois qui ne sont plus en force et les poursuit jusqu’à deux lieues d’Amiens.

Le 26 août 1346, Philippe de Valois divise son armée en trois corps, pour attaquer l’armée anglaise établie sur une colline près du village de Crécy dans la vallée de la Maie. Dans le premier corps se trouve Jean l’Aveugle et son fils à la tête de ses Luxembourgeois pour combattre le corps anglais commandé par le prince de Galles. Dans cette bataille, en pleine mêlée, il tomba héroïquement. Sa dépouille repose dans la cathédrale de la Ville de Luxembourg.

Honorant cet acte héroïque, l’Armée luxembourgeoise adopta en 1962 un écusson représentant le sceau de Jean l’Aveugle comme insigne sur le bras gauche supérieur de l’uniforme du personnel de l’Etat-major de l’Armée.

A partir de 1964 ce badge devient l’insigne unique de l’armée.

A l’occasion de l’organisation de la première « Marche de l’Armée » à Diekirch en 1968 et avec la même référence d’honneur, l’« Amicale des Ancien Artilleurs luxembourgeois » prend le sigle pour la médaille de la marche.